15 mars 2021
Méthode de Singapour
Passionnée et passionnante, Nathalie Nakatani a réussi à tenir en haleine la salle et les différentes enseignantes présentes en leur permettant d’interroger leurs pratiques et de manipuler pour mieux comprendre avec le matériel mis à leur disposition : cubes multidirectionnels permettant d’appréhender les dizaines, géoplan, cubes, surface à picots, élastiques…etc.
Le thème de la journée était la méthode mathématique de Singapour. Nous avons manipulé, calculé, résolu des problèmes plutôt complexes avec cette méthode efficace qui familiarise et entraîne chaque élève à effectuer toutes sortes de calculs de façon à les libérer par la suite, les familiariser avec les nombres et les relations entre ceux-ci.
La systématisation (inventer, raconter des histoires avec les nombres, faire travailler l’imagination car il n’y a pas de stéréotype de compréhension) la manipulation, la modélisation, les schémas et les histoires vont permettre à chaque enfant de trouver et repérer les opérations pour se consacrer à la logique et au raisonnement nécessaires à la résolution des problèmes.
« Si j’avais une heure pour résoudre un problème, je passerais cinquante-cinq minutes à définir le problème et seulement cinq minutes à trouver la solution.” Albert Einstein
Histoires, évocations, situations concrètes de la vie courante permettent aux élèves de maîtriser petit à petit, et en y prenant goût, toutes les opérations.
Très graduelle mais abordant dès le CP les quatre opérations, les fractions dès le CE1, les nombres décimaux en CE2, cette méthode entraîne au calcul mental intelligent grâce aux regroupements.
Mais ce qui m’a surtout frappée, c’est le désir de Madame Nakatani de transmettre dans la joie. Elle a insisté sur l’importance du plaisir d’apprendre, de chercher, de découvrir, de comprendre tous les chemins mathématiques et de permettre aux élèves d’aimer cette matière car les enfants apprécient ce qu’ils réussissent bien, ce qu’ils comprennent et encore davantage, lorsque cette compréhension arrive après un effort de recherche qui finit par aboutir. Une espèce d’illumination, le « Euréka » d’Archimède.
Une journée bien pleine et surtout riche de bon sens qui nous a permis de mieux comprendre comment avoir un esprit scientifique et comment aider nos élèves à l’obtenir également.